Polars nominés 2021

Les mots ne se lisent pas : ils se dévorent pour envahir l’imaginaire. Chaque phrase s’installe dans la tête et s’enroule dans une bobine de film qui projette un monde unique, à part, ne laissant aucune pause pour reprendre le moindre souffle d’une respiration.
Une cité imaginaire du nom Lémania, une petite fille disparue, une femme à trois noms. Le passé rattrape le présent. Sarah Baud s’empare avec son style d’écriture du lecteur·trice : elle provoque les frissons en détaillant explicitement chaque mouvement, chaque perception, chaque scène.

De mère allemande, Sarah Baud grandit à Genève dans un environnement bilingue. Ex-danseuse professionnelle et ex-activiste, artiste, son parcours passe par la maîtrise du verre, de la peinture et de la céramique. Férue de littérature, elle bascule, un jour, dans l’écriture. Inspirée par ses multiples vies, autodidacte depuis ses 15 ans, elle cultive son intuition et sa curiosité dans lesquels elle puise son inspiration. Cadre dans l’industrie financière, elle écrit à chaque fois que s’ouvre une fenêtre de temps.


Un roman policier passionnant, exigeant, qui plonge ses lecteurs dans le monde de la mafia calabraise tout en tissant des liens entre le banditisme sarde, la Suisse et la France. Le je-narrateur change d'un chapitre à l'autre et il en va de même pour la perspective, les situations et les personnages mis en œuvre. Comment démasquer le pyromane qui multiplie des incendies criminels ? En neuf parties qui alternent entre "maintenant" et "avant", entre le présent et le passé d'Angel (protagoniste qui avait fui autrefois sa Sardaigne natale, le kidnapping et la corruption mafieuse), le roman illustre de quelle manière la "bête" incendière peut "rapidement s'éveiller et tout dévorer sur son passage". Un livre qui enflamme.

Fabio Benoit, commissaire à la police judiciaire de Neuchâtel, spécialisé dans les affaires de banditisme, est depuis février 2021 chef de la formation de la police judiciaire fédérale à Berne. Ses compétences et son expérience lui permettent de s’immerger dans les pensées criminelles, les doutes et les émotions des personnages de ses romans. Outre le traité « Les secrets des interrogatoires et des auditions de police » (co-écrit aux éditions EPFL Press), il est l’auteur de plusieurs livres. Ses deux premiers polars, Mauvaise personne (Prix Valora 2019) et Mauvaise conscience, forment avec L’ivresse des flammes un triptyque dont les volumes peuvent se lire indépendamment les uns des autres (tous trois aux éditions Favre).

Un roman policier historique inhabituel : Friedrich Nietzsche, 24 ans, enquête à Bâle en 1869. Un policier a été tué et un jeune ouvrier arrêté comme suspect. Une constellation idéale dans laquelle Wolfgang Bortlik peut déployer son art narratif avec connaissance et humour. Milieu ouvrier et classe supérieure, socialistes, anarchistes et réactionnaires, buveurs d'alcool et jeunes filles de bonnes familles. Un panorama social réussi et plein de suspense.

Wolfgang Bortlik , né à Munich en 1952, vit depuis longtemps en Suisse, actuellement à Riehen (Bâle). Il a étudié l'histoire sans obtenir de diplôme, a été libraire et homme au foyer pour trois enfants, a travaillé comme musicien, poète sportif, éditeur et critique. Il écrit actuellement son dixième roman, un autre polar qui se déroule dans le Bâle d'aujourd'hui avec le détective amateur anarchiste Melchior Fischer.

Kasperski sait comment transformer le sujet brûlant de la pénurie de logements à Zurich en un thriller à suspense et dramatique.
Les loyers usuraires et la corruption dominent le marché immobilier de Zurich.
Dans cette lutte sans merci pour des logements bon marché, certains n’hésitent pas à marcher sur des cadavres.
Kasperski raconte l'histoire de manière passionnante, avec un regard pétillant et un grand sens de l'atmosphère.

Gabriela Kasperski a étudié l'anglais et a travaillé comme présentatrice radio et télévision et comme actrice de théâtre. Aujourd'hui, elle vit en tant qu'auteur avec sa famille à Zurich et donne des cours de doublage, de développement de personnages et d'écriture créative. Ses livres, romans pour enfants et thrillers, ont été primés et figurent régulièrement sur les listes de best-sellers.

Une image figée dont vous n'osez pas détacher les yeux, même une fraction de seconde. Un ours polaire. Grand-père. Requin. Paysage islandais. La mer. Et de la neige. Beaucoup de neige. Et au milieu du grand néant blanc glacé: une mare de sang d'un rouge profond.
Joachim B. Schmidt met ses mots dans la bouche d'un narrateur qui sort de l'ordinaire, dressant ainsi un tableau étrange. Les couleurs de l'ironie et un humour latent se mêlent à la couleur de la compassion. Un ouvrage inévitablement pittoresque

Joachim B. Schmidt , né en 1981 dans les Grisons, a grandi en tant que fils d'agriculteur au Heinzenberg. Il vit et travaille comme auteur, journaliste et guide touristique sur l'île volcanique d'Islande depuis 2007. Son roman actuel, Kalmann, a reçu distinction de Pro Helvetia et a été publié par Diogenes en 2020. Il vit à Reykjavík avec sa compagne islandaise et leurs deux enfants.

D'une grande précision linguistique, avec une intrigue de premier ordre, complexe et plausible, le roman de Severin Schwendener est un thriller scientifique sans fioritures. Compétition et jalousie entre virologues et infectiologues entre Zurich et les États-Unis, mystérieux mutants du Venezuela. Schwendener esquisse également un "État défaillant". Un roman qui traite du Corona écrit avant la première vague de la pandémie et qui a pourtant anticipé certaines des choses qui sont arrivées depuis le printemps 2020 et qui va bien au-delà de tout ce qui a été écrit sur le sujet jusqu'à présent

Severin Schwendener, né en 1983, a grandi dans un village thurgovien au bord du lac de Constance. Il écrit depuis sa jeunesse. Après des études de biologie, il a travaillé de 2005 à 2011 dans différents laboratoires de recherche à l'ETH et à l'Université de Zurich et travaille aujourd'hui dans le domaine de la biosécurité pour le canton de Zurich.

Dans Gansabhauet, Peter Weingartner réussit à nous plonger dans l'ambiance d'une petite ville : les traditions se heurtent à des militants activistes, et un cadavre conduit bientôt l'inspecteur terre à terre à enquêter sur un incident dissimulé dans le passé. Ce roman policier est entre autres convaincant grâce à son langage puissant et approprié qui donne aux personnages des contours anguleux lorsqu'ils parlent et pensent. La voix narrative divertit avec une ironie intelligente.

Peter Weingartner, né en 1954, est écrivain et professeur d'école secondaire à la retraite. Vivant à Triengen, dans le canton de Lucerne, il est marié et père de trois enfants adultes.
Publications : Depuis 1982, de nombreuses pièces radiophoniques pour la radio suisse SRF 1. La pièce radiophonique "Fasch es Fescht" a été nominée pour le Prix Europa 2018. En outre, il a écrit des œuvres théâtrales et publié plusieurs livres. "Gansabhauet" est son deuxième roman policier après "Derniere". Le troisième, Familienspiel, sera publié à l'automne 2021.